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Tout premier billet !



Bienvenue ! Je suis heureux de vous accueillir sur mon blog.

Un blog pour quoi faire ? Pour vous faire partager mon actualité, bien sûr, mais aussi pour vous faire part de mes coups de coeur, de mes trouvailles, et plus largement de mes petits et grands bonheurs de voix off !

A tout seigneur, tout honneur : je partage avec vous, pour ce tout premier billet, une interview que je viens de réaliser avec l'écrivain Valérie Debieux. Elle vous permettra de mieux me connaître... Je la reproduis intégralement ci-dessous.

***

Sa voix ne vous est peut-être pas tout à fait inconnue ! Entre deux enregistrements, Gérald Robert nous parle avec passion de son métier de voix off et de son parcours.

Valérie Debieux : Vous êtes voix off. En quoi consiste précisément votre activité ?

Gérald Robert : Je prête ma voix à différentes créations dans le domaine de l’audio, de la vidéo : publicités, documentaires, films d’entreprises, livres ou guides audio… J’interviens également dans le domaine du e-learning, autrement dit la formation à distance.

Faites-vous également du doublage ?

Non. Pour moi, c’est une activité à part dans le domaine de la voix off. C’est presque un autre métier. Le doublage nécessite un vrai savoir-faire de comédien. Ce savoir-faire, je ne pense pas le maîtriser aujourd’hui suffisamment pour me lancer dans le doublage. Un jour, peut-être...

Comment en êtes-vous venu à « faire » des voix ?

J’ai toujours été fasciné par la voix, qui est à mes yeux l’instrument le plus merveilleux qui soit. Quel meilleur instrument que la voix pour exprimer toute la beauté, la subtilité, la richesse de l’âme humaine ? A 14 ou 15 ans, j’avais déjà ma propre émission de radio sur une petite radio locale de la Drôme, à Pierrelatte, près de Montélimar. C’était une émission littéraire. Chaque semaine, je recevais des auteurs, et je lisais à l’antenne – entre deux chansons de Brassens ou de Ferré, qui étaient mes idoles absolues ! - des extraits de romans ou des poèmes pour lesquels j’avais eu un coup de cœur. J’avais donc, déjà, un certain appétit pour le micro !

Et vous êtes devenu journaliste…

Oui, mais c’est vers la presse écrite, plutôt que vers la radio, que les hasards de la vie m’ont guidé. Je suis resté dans la presse une bonne douzaine d’années, jusqu’à ce que je ressente un jour, puissamment, la nécessité de changer de vie pour pouvoir m’investir, enfin, dans des univers qui me correspondraient davantage. A commencer par la musique. J’ai composé à ce jour plus de 200 musiques d’illustration pour la télévision. Certaines de ces musiques ont été utilisées dans plusieurs documentaires de Patrick Poivre d’Arvor, par exemple. Au fil du temps, l’idée de me servir aussi de ma voix comme d’un instrument s’est naturellement imposée.

Avez-vous suivi une formation spéciale ?

Oui. C’était indispensable. On ne s’improvise pas voix off. Avoir une belle voix, une bonne diction ne suffit pas. Voix off, c’est d’abord une technique, et cette technique s’apprend. Avant de me lancer, j’ai donc été coaché par de grands professionnels du métier. Je le suis d’ailleurs toujours, de façon plus ou moins régulière.

En dehors de la composition de musiques de films, ou de la pratique de la voix off, n'avez-vous jamais eu envie de chanter ?

Si, bien sûr. J'ai eu l'opportunité exceptionnelle, il y a quelques années, de chanter plusieurs chansons à l'Olympia, dont deux de ma composition ! Je ne pouvais pas rêver mieux comme première scène ! C'était lors d'une soirée spéciale organisée pour ses collaborateurs par Vivendi, groupe dont je faisais partie à l'époque en tant que journaliste. Pour autant, je n’ai jamais eu vraiment d’ambition comme chanteur.

Qu’appréciez-vous particulièrement dans la voix off ?

Aucun projet ne ressemble à un autre et je trouve cela assez excitant ! C’est, à chaque fois, un univers différent, des ambiances différentes, et donc un nouveau challenge : je dois trouver le ton, le style de voix qui collera avec les attentes du client.

Parlez-nous de vos dernières réalisations...

Récemment, j’ai posé ma voix, pour les rasoirs Gillette, sur une publicité qui a été vue près d’un million de fois sur YouTube. J’ai aussi travaillé sur un DVD éducatif, tout à fait passionnant, consacré à l’histoire de la révolution industrielle. Enfin, je suis régulièrement sollicité pour des modules de formation à distance destinés au corps médical.

En fin de compte, vous n’avez ni projet ni clientèle type...

Exactement. Je travaille aussi bien avec des agences de publicité que des sociétés de production audiovisuelle, comme avec des associations de vidéastes amateurs, par exemple. Il arrive même que de simples particuliers me sollicitent pour poser ma voix sur un diaporama qu’ils souhaitent diffuser pour une occasion spéciale : un anniversaire, un mariage…

Et mes clients sont dans le monde entier. Ces derniers temps, par exemple, j’ai travaillé avec le Royaume-Uni, l’Australie, la Suisse, l’Inde, la Tunisie... On a besoin de voix off françaises dans le monde entier !

Il y a certainement beaucoup de concurrence dans votre métier. En quoi vous démarquez-vous des autres ?

En premier lieu, et en toute logique, je suppose que c’est d’abord pour ma voix que l’on souhaite travailler avec moi ! Mes clients m’apprécient aussi pour ma réactivité, ma rigueur, et par le fait que je fournisse un son de qualité. J’assure d‘ailleurs moi-même, la plupart du temps, l’enregistrement et le mixage, car j’ai mon propre studio.

Je vous laisse le mot de la fin…

Vous n’allez peut-être pas me croire. Je vais bientôt « faire » la voix du Pape François ! Je ne peux pas encore trop parler de ce projet mais je sens déjà qu’il va me passionner ! Ce métier réserve bien des surprises…

Entretien réalisé par Valérie Debieux.

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